Nuit unique

Le jeune homme regardait sa petite amie dormir paisiblement. Il la serrait contre lui, l’entourant de ses bras qu’il voulait protecteurs, la gardant contre son torse, au chaud, près de lui.
Elle était belle dans son sommeil, avec un visage d’ange… Il l’admirait.
Il repensa à la nuit qu’ils avaient passée ensemble.

Ils s’embrassaient. Il s’en rendit compte soudainement, sans se rappeler l’instant d’avant, sans savoir comment ils en étaient arrivés là. Mais cela importait peu. C’était tellement bon.
Il se souvenait qu’ils avaient échangé leurs peurs. Leurs sentiments. Leur angoisse de l’avenir. Leur angoisse de se perdre. Cela avait fait tellement mal, alors que, pourtant, elle avait tenté de le rassurer et de le réconforter. Mais la peur est toujours douloureuse.
Il se souvenait qu’ils avaient passé de bons moments ensemble. Il avait découvert que tout pouvait s’arranger. Qu’il n’était pas condamné à souffrir, finalement…
Il se souvenait qu’ils avaient ri et parlé. Qu’ils avaient les mêmes réactions. Qu’ils partageaient des idées. Qu’ils avaient de nombreux moments complices.
Mais il ne se rappelait pas comment ils en étaient arrivés là. Peu importait. C’était tellement bon.
Ils partageaient à ce moment précis tout ce qu’ils avaient échangé dans la soirée.
Désir, désespoir, bonheur, peur, tendresse, angoisse, amour…
Leurs baisers rassemblaient tout cela à la fois. Et leur regard aussi. Ils ne se quittaient pas des yeux, emportés dans l’âme l’un de l’autre, transportés par tout ce qu’ils avaient vécu ensemble.

Puis, ils se rapprochèrent. Ils se confondirent. Ce n’était pas la première fois et pourtant, c’était tellement différent, tellement unique… Ils se désiraient l’un l’autre plus que tout au monde et plus que jamais. Ils ne voulaient pas se quitter, ni maintenant, physiquement, ni plus tard… Leur regard les scellait pour l’éternité.
 C’était un moment à part entière. Qui dura longtemps. Aussi longtemps que l’histoire d’un Univers.

Il sentit quelque chose dans son ventre, quelque chose d’intense, une sensation à la fois physique et mentale. A la fois agréable et surprenante. Mais ce n’était pas important. Tout ce qui importait, à présent, c’était qu’elle était là, devant lui, contre lui, avec lui, en lui…
-          Je t’aime…
Ce simple murmure fit frissonner l’adolescente dans son sommeil, qui se serra un peu plus contre son petit ami, sans vraiment s’en rendre compte. Le garçon sourit et ferma les yeux.

Plus tard reviendraient les peurs et les questions.

Pour l’instant, il se sentait bien. Juste bien.

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